Nouvelle aventure en Israël / Newsletter 2
Publié le 18 novembre 2024 | pas de réaction
Pour le dernier volet de notre trilogie Cuba/Japon/Israël, que nous réalisons en ce moment en Israël, je vais vous envoyer chaque mois une newsletter vous décrivant nos pérégrinations.Voici la deuxième qui est également parue dans le magazine 9Lives. For the final part of our Cuba/Japan/Israel trilogy, which we are currently completing in Israel, I will send you a monthly newsletter describing our travels.Here is the first one, which also appeared in 9Lives magazine.(English version at the end of the Newsletter.) |
Shalom, shalom !Avant de vous raconter la suite de nos aventures, je souhaite préciser que ces correspondances, tout comme mon projet photographique, sont dépourvues de toute dimension politique. Bien que l’actualité soit terrible dans cette région, mon intention est simplement de partager avec vous nos expériences personnelles et professionnelles, sans émettre de jugement. Les événements tragiques au Proche-Orient plongent la région dans la violence, entraînant tous ceux qui aspirent à la paix dans un engrenage de tristesse et de malheur. Veuillez noter également que ce journal de bord est forcément décalé par rapport à l’actualité. Résumé de la première newsletterDans notre dernière édition, je vous ai raconté notre arrivée à Tel Aviv, nos premières rencontres et le lancement de notre projet avec Guila et David dans le nord d’Israël. Nous avions conclu sur une note d’inquiétude, marquée par l’attentat survenu près de chez nous et l’attaque de l’Iran, qui avait lancé près de 200 missiles balistiques sur Israël. |
Environ 200 missiles ont été envoyés par l’Iran le 1er octobre. Ils ressemblent à de véritables comètes dans le ciel. Sur la photo de droite, l’un d’eux est intercepté par le Dôme de Fer. |
Israël est en deuil. L’attaque terroriste du 1er octobre à Jaffa a fait 7 morts. |
De retour à Jérusalem En seulement un mois, tant de choses ont changé. Un mois s’est écoulé, mais nous avons l’impression qu’il s’en est passé six. Suite à l’attaque de l’Iran, Olivia et moi avons pris le temps d’évaluer la situation avec calme, refusant de céder à la panique et nous avons, pour l’instant, décidé de rester. Avec Guila, nous sommes retournés à Jérusalem pour rencontrer le Père Gabriel, un prêtre éthiopien vivant sur le toit du Saint-Sépulcre. Cette rencontre m’a offert une chance rare d’approfondir ma compréhension de cette communauté, considérée comme transparente dans la société de Jérusalem. Nous avons également accompagné Ibrahim, un Palestinien du quartier de Silouane, et sa famille dans la récolte des olives sur leurs terres centenaires. Bien que menacée par des colons sous prétexte de « réserve naturelle », une partie de leur propriété reste encore précieusement cultivée par cette famille forte et résiliente. La journée fut particulièrement riche et intense puisque nous avons aussi échangé avec un prêtre copte, ainsi qu’avec un habitant d’une colonie située sur les toits de Jérusalem. Le projet avance, mais il soulève sans cesse des questions sur les paradoxes de cette société, peuplée de personnes issues de centaines de pays différents, aux cultures diverses et, souvent, porteuses de visions diamétralement opposées quant à l’avenir du pays. |
Un prêtre éthiopien sur les toits du Saint-Sépulcre à Jérusalem. |
Les oliviers d’Ibrahim dans le quartier de Silouane à Jérusalem. |
Commémorations du 7 octobre Le 7 octobre 2024 a marqué le triste « anniversaire » du massacre perpétré par le Hamas. Malgré l’interdiction de rassemblements de plus de 300 personnes imposée par le gouvernement, de nombreuses manifestations ont eu lieu, témoignant de la volonté des gens de se recueillir, se souvenir et se faire entendre. L’atmosphère était lourde de tristesse et de désespoir. Un an déjà depuis les massacres, un an que des centaines de personnes sont otages à Gaza, et qu’une guerre ravage cette région à seulement quelques kilomètres d’ici, avec les civils comme principales victimes. En réponse à cette commémoration, le Hezbollah et le Hamas ont lancé une importante salve de roquettes sur Israël. Lors du retentissement des alarmes, les enfants étaient à l’école, en sécurité dans le mamad, et nous avons été immédiatement informés par la directrice de leur situation. Nous les avons retrouvés à 16h20, en pleine forme et parfaitement sereins malgré l’alarme entendue le matin même. Il est donc vrai qu’on finit par « s’habituer à tout ». Depuis, d’autres événements similaires ont ponctué notre vie. Les Israéliens ont un mot pour décrire cette réalité quotidienne : « balagan », ce terme évoque le chaos, le désordre, mais un désordre auquel on apprend à faire face, un chaos organisé où, malgré tout, la vie continue. |
Un an déjà. Le 7 octobre 2024 Israël se recueillait pour la mémoire des 1 207 victimes de l’attaque terroriste du Hamas et des 101 personnes encore en otage. |
De formidables échangesCe mois d’octobre fut intense, marqué par des rencontres avec des dizaines de personnes passionnantes, aux histoires fortes et éprouvantes. Guila a également été profondément émue par leurs récits et leurs regards chargés de désespoir. Ces échanges nous transportent à chaque fois dans un véritable tourbillon émotionnel.Une rencontre attendue et authentique |
Une rencontre attendue et authentiqueLa rencontre entre Guila et David a enfin eu lieu. Lors d’une soirée organisée par des survivants de Nova, au milieu de témoignages bouleversants et d’œuvres poignantes exposées sur les murs, ils ont tout de suite trouvé une connexion naturelle. Cet échange reste pour moi un précieux moment de partage. |
David et Guila se rencontrent enfin! |
Rencontre avec un survivant du massacre de Nova. |
Avec les “déserteurs de Dieu” Le lendemain, avec David, nous sommes partis à Jérusalem pour rencontrer des « déserteurs de Dieu », des ultra-orthodoxes qui ont fait le choix de changer de vie, d’aller vers le monde laïc, un choix difficile que l’on appelle ici « retourner à la question. » Ces échanges profonds et intenses m’ont donné l’envie de raconter l’histoire de l’un d’eux, qui est encore entre ces deux mondes, à travers une mise en scène au mikvé de Lifta, un village palestinien niché au cœur d’une vallée de Jérusalem, un lieu chargé d’histoire qui suscite de nombreuses controverses. Cette mise en scène permet de saisir toute la profondeur de ces vies et la complexité des choix personnels face aux traditions. |
Le village palestinien de Lifta. A droite, le portrait de David et moi-même a été pris juste après la photo réalisée dans le mikva de Lifta qui a nécessité un petit bain! |
Derrière chaque habitant d’Israël se cache une histoire unique Il est impossible de raconter toutes mes rencontres, mais certaines m’ont particulièrement marqué. Il y a d’abord Shula, survivante du massacre du kibboutz Réïm, que nous avons retrouvée à Tel-Aviv, déplacée avec 150 autres familles suite au 7 octobre. Puis Mohammed, Abdo et ses enfants, Palestiniens du village de Jisr Al-Zarqa, où j’ai souhaité retourner pour documenter la vie dans cette ville qui semble avoir été mise à l’écart de la société. À Haïfa, j’ai également rencontré Vadim, dont la famille ukrainienne, composée de sa mère et de sa sœur, traverse un récent deuil. Enfin, il y a Ziv, un soldat de réserve ayant servi six mois à Gaza, qui cherche à concilier la défense de son pays avec son désir de paix, en s’investissant dans un programme éducatif prônant la tolérance et l’ouverture. Chacune de ces histoires m’a inspiré un profond sentiment d’admiration et de respect. |
Mohamed et Gineh après 3 heures de dur labeur et de patience pour la réalisation d’une mise en scène!Photo @ David Kashtan |
Un temps de fêtes et de tensions Début octobre a aussi été marqué par les célébrations de Roch Hachana (le nouvel an juif que nous avons célébré dans une famille de Jérusalem) et de Yom Kippour, le jour du grand pardon. Ce jour-là, l’autoroute est désertée par les voitures, et nous avons profité de cette tradition unique pour y faire du vélo en famille et avec des amis. Ensuite est venu Souccot, la fête de la joie et des cabanes, un moment festif en Israël durant lequel de nombreuses cabanes sont installées dans l’espace public pour célébrer l’événement. Dans l’après-midi, la mort de Yahya Sinwar, chef du Hamas et cerveau du 7 octobre, fut annoncée. Des cris de joie et de soulagement retentirent sur la plage et dans les rues à l’annonce de sa mort, ravivant un nouvel espoir pour la libération des otages. Même les sauveteurs en mer prirent le micro pour diffuser la nouvelle depuis leur poste de surveillance. Cependant, quelques heures plus tard, cette ferveur s’était teintée d’inquiétude, alimentée par la crainte de représailles et de nouveaux attentats. Par prudence, nous avons préféré rester chez nous le lendemain, et les enfants ont pu en profiter pour se reposer. Le jour suivant, alors que j’étais à Haïfa avec Vadim et sa famille, 180 roquettes ont été interceptées par le Dôme de fer. C’était à la fois impressionnant et irréel à observer. |
Hugo au milieu d’un groupe de cyclistes sur l’autoroute à Tel-Aviv le jour de Yom Kippour. |
Interception, dans le ciel de Haïfa, d’une vingtaine de roquettes tirées par le Hezbollah. |
Des vacances culturelles Les enfants ont eu une dizaine de jours de vacances, et nous en avons profité pour visiter des lieux emblématiques comme le Mont des Oliviers, Gethsémani, le tombeau de la Vierge, le Mur des Lamentations et l’Esplanade des Mosquées. Nous avons été profondément émus par la beauté de ces sites, leur importance dans l’histoire de l’humanité, et leur rôle dans les tensions actuelles. Il est difficile de comprendre comment des lieux si spirituels, empreints de tant de beauté, puissent être le théâtre d’enjeux idéologiques mettant en péril des populations et divisant des communautés autrefois unies par des racines communes. |
Prière d’un Palestinien sur un parking en haut du Mont des Oliviers. |
Prière d’une pèlerine africaine devant le tombeau de la Vierge Marie. |
L’Esplanade des Mosquées (ou Mont du Temple pour les Juifs) totalement déserte.Un site au centre de toutes les tensions. |
Nous avons également exploré Beit Guvrin et Massada, des sites historiques impressionnants et succombé au charme du sel de la mer Morte. Les enfants ont flotté avec délectation dans cette eau unique, ravis de cette sensation inédite ! Sur le chemin du retour, nous sommes tombés par hasard sur les ruines d’un parc d’attractions abandonné, englouti par les dolines omniprésentes autour de la mer Morte, ajoutant une touche surréaliste au paysage. |
Un Israélien assis sur un mur en ruine de la citadelle de Massada avec, en arrière plan,la mer Morte et la Jordanie. |
Hugo flottant dans la mer Morte. |
Olivia, Alma et Thao au milieu d’une route totalement détruite par des dolines au bord de la mer Morte. Les dolines sont des crevasses qui se forment lorsque la roche calcaire sous la surface est dissoute par les eaux souterraines. Elles sont apparues autour de la mer Morte à la fin des années 1980. |
Nouvelle aventure ! Première Newsletter de notre Projet en Israël.
Publié le 28 octobre 2024 | pas de réaction
Pour le dernier volet de notre trilogie Cuba/Japon/Israël, que nous réalisons en ce moment en Israël, je vais vous envoyer chaque mois une newsletter vous décrivant nos pérégrinations. Voici la première qui est également parue dans le magazine 9Lives. Vue depuis notre appartement, situé dans le quartier de Noga, donnant sur la mosquée Mahmoudiya et l’église Saint Pierre de Jaffa. Shalom, shalom ! Nous voici désormais en Israël, dernier chapitre de notre trilogie familiale après Cuba en 2016 et le Japon en 2019. Ces trois sociétés partagent un point commun : elles interrogent la place de l’individu au sein du corps social, dans des pays aux frontières fragiles et/ou souvent isolés dans leurs régions. Depuis un mois, nous avons posé nos valises à Tel-Aviv avec Olivia, Alma, Hugo et Thao. Ce premier mois a été particulièrement intense, rempli de rencontres, de découvertes, d’émotions, et marqué par une tension constante. L’arrivée à Tel-Aviv : le calme avant la tempête Nous avons atterri à Tel-Aviv le 31 août, et dès notre arrivée à l’aéroport, l’atmosphère pesante et la multitude de portraits des otages israéliens nous ont immédiatement plongés dans la tristesse de cette époque et le contexte douloureux du conflit actuel. Mais en rejoignant le centre, nous avons retrouvé l’énergie vibrante qui caractérise Tel-Aviv, la ‘Colline du Printemps’, construite sur le sable et toujours en pleine effervescence. Notre appartement se situe entre Jaffa, l’ancienne ville portuaire palestinienne, et Neve Tzedek, un quartier bohème qui incarne le renouveau de la ville. Très vite, nous avons pris nos marques dans cet environnement contrasté et fascinant. Un quartier multiculturel Notre quartier est un véritable carrefour de cultures et de religions. Chaque jour, l’appel à la prière du muezzin résonne dans les rues, suivi des cloches de l’église Saint-Pierre de Jaffa. Cette cohabitation des trois grandes religions monothéistes est un spectacle quotidien, et les enfants sont captivés par cette diversité culturelle. Les défis du quotidien Tel-Aviv est une ville chère, et chaque achat demande un peu de stratégie. Premier défi donc : dénicher des endroits qui ne feront pas exploser le budget ! Deux jours après notre arrivée, les enfants ont fait leur rentrée scolaire. Malgré quelques appréhensions, tout s’est très bien passé. Alma, Hugo et Thao se sont rapidement acclimatés à leur nouvelle école, où ils ont été chaleureusement accueillis. Deux jeunes filles effectuant leur service militaire à la gare ferroviaire de Tel-Aviv. Celle de gauche vient tout juste de commencer, tandis que celle de droite fait déjà partie d’une unité de la police des frontières israélienne (MAGAV). Une présence militaire omniprésenteIl est encore difficile de s’habituer à la présence constante d’armes dans les rues. Voir autant de jeunes, en uniforme ou en civil, armés de fusils d’assaut, est troublant. Ici, le service militaire est obligatoire, et à 18 ans, garçons et filles sont déjà sur le terrain. C’est un contraste saisissant de voir ces jeunes à peine majeurs évoluer avec des armes tout en menant leur vie quotidienne. Le cœur de Tel-Aviv et d’Israël bat au rythme des otages. Ils sont présents partout, dans les rues, sur les façades des immeubles, dans les maisons, les restaurants, sur les voitures, sur les vêtements. 251 personnes ont été enlevées le 7 octobre 2023. 63 personnes sont encore otages dont deux enfants. 34 personnes dont les corps n’ont pas été retrouvés ont été déclarées mortes. 37 personnes ont été retrouvées mortes par les soldats de Tsahal. 117 libérations ont été obtenues. Le souvenir du 7 octobre Le 7 octobre a laissé une empreinte profonde en Israël, et Tel-Aviv, tout comme le reste du pays, porte encore les plaies béantes de cette tragédie. Les rues sont remplies de rubans jaunes et d’affiches soutenant les otages captifs. Chaque samedi, des manifestations réclament leur libération. La solidarité et la douleur collective sont omniprésentes. David avec une famille du village druze Yanuh-Jat, dans le nord d’Israël, lorsque nous leur donnons un appareil photo jetable et un carnet de note après avoir réalisé une mise en scène. Guila sous les oliviers d’Ibrahim dans la vallée de Hinnom, aussi appelée vallée des lépreux. Nos premières rencontres : des moments forts Peu après notre arrivée, j’ai commencé à travailler avec Guila et David, mes fixeurs sur place. Guila, véritable encyclopédie vivante, connaît l’histoire d’Israël, de la Palestine et de leurs habitants dans les moindres détails. David, photographe et réalisateur, possède, tout comme Guila, un talent exceptionnel pour nouer des liens authentiques avec chaque personne que nous rencontrons. Nous avons partagé des moments intenses, comme notre premier Shabbat chez la sœur de David, une soirée chaleureuse et émotive. Nous avons également passé un autre Shabbat avec Katie, une amie de Guila, qui accompagne les victimes traumatisées par les événements du 7 octobre. Le mur des lamentations à Jérusalem un soir de Shabbat. Jérusalem : une expérience bouleversante Notre visite à Jérusalem avec Guila a été un moment fort. Le poids de l’histoire est palpable dans chaque rue. Nous avons arpenté le marché arabe, le quartier chrétien, puis visité l’église du Saint-Sépulcre, quasiment vide, loin des foules habituelles. Ce moment de recueillement, hors du temps, a été particulièrement marquant. Quelques heures après notre départ, un soldat israélien a été poignardé à la Porte de Damas, rappelant que la violence est toujours présente, même dans un cadre aussi chargé d’histoire. Première alerte missile : une nuit sous tension Quelques jours après notre retour de Jérusalem, nous avons vécu notre première alerte missile. La nuit était calme jusqu’à ce que la sirène retentisse, signalant l’arrivée d’un missile lancé depuis le Yémen par les Houthis. Nous avons précipitamment emmené les enfants dans notre mamad (pièce sécurisée), tandis que les explosions du Dôme de fer résonnaient au loin. Malgré la tension palpable, les enfants sont restés étonnamment calmes. Tamar, une habitante du kibboutz de Klil en train d’essayer ma chambre photographique . Une grand-mère et son petit fils dans le port de pêcheurs du village arabe Jisr al-Zarqa. En conversation avec Gilles Alexandre dans le kibboutz Ma’ale Efraim à la frontière nord avec la Cisjordanie. Voyage dans le nord : entre découvertes et incertitude Avec David, j’ai exploré le nord d’Israël, une région à la fois magnifique et sous tension en raison de sa proximité avec le Liban. Nous avons visité des kibboutz et vécu des moments précieux avec leurs habitants, tout en partageant des repas dans des villages druzes et palestiniens, certains marqués par la présence oppressante du mur de séparation avec la Cisjordanie. Plus au centre, à Baqa al-Gharbiyye, les habitants nous ont raconté comment le mur avait bouleversé leur quotidien, séparant familles et communautés. Nous avons également échangé avec de jeunes militaires sur la jeunesse israélienne, ainsi qu’avec des Juifs orthodoxes en mission, et des personnes incroyablement fortes et inspirantes qui cherchent à unir plutôt qu’à diviser. La situation s’est aggravée lorsque le Mossad a lancé une opération visant à neutraliser les bippers et talkies-walkies du Hezbollah. Des explosions ont secoué la région, et peu après, l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a renforcé l’incertitude, laissant craindre une escalade imminente. Bien que les habitants semblaient rester calmes, l’inquiétude était palpable. Face à l’intensification des tensions, je me suis inquiété pour Olivia et les enfants restés à Tel-Aviv et ai décidé de rentrer plus tôt que prévu. Ce voyage m’a révélé non seulement la remarquable résilience des habitants du nord, mais aussi la précarité de la paix. Retour à Tel-Aviv : sécurité et vigilanceÀ mon retour, Olivia m’a raconté qu’elle et les enfants avaient vécu une alerte missile alors qu’ils étaient à la plage. Ils ont dû se précipiter pour trouver un mamad public en quelques secondes. Heureusement, grâce à l’aide des locaux, ils ont pu se protéger tout en gardant leur calme. J’ai été frappé de voir à quel point ils se sont adaptés à cette nouvelle réalité, même si l’anxiété grandit chaque jour. Nous en parlons régulièrement, envisageant un départ si la situation l’exige. Conclusion : adaptation et résilienceCe premier mois en Israël nous a plongés dans une réalité faite de tensions et de rencontres humaines extraordinaires. Nous apprenons à vivre sous cette pression constante et nous nous acclimatons peu à peu. Le projet avance bien, malgré l’incertitude ambiante, et nous continuons à explorer ce pays fascinant et à rencontrer sa population, un pas après l’autre. Yallah yallah comme on dit ici. PS : Mardi 1er octobre — Attentat terroriste et missiles iraniens Juste avant d’envoyer cette newsletter, un attentat a frappé Jaffa, près de chez nous, suivi du tir de 200 missiles balistiques iraniens. À l’alarme du Dôme de fer, nous avons rapidement regagné notre mamad, où nous sommes restés environ une heure. Les enfants, bien que calmes, ressentaient la tension ambiante. Cet attentat, qui a fait plusieurs victimes, associé à la violence de l’attaque iranienne, nous pousse à envisager sérieusement le retour des enfants à Paris pour leur sécurité.Dans mon prochain journal de bord, je vous raconterai cet événement, ainsi que la commémoration du 7 octobre et l’état du pays et de la région à l’anniversaire du massacre qui a déclenché une guerre qui semble interminable. |
Portfolio dans le luxueux magazine grec NOMAS
Publié le 19 août 2024 | pas de réaction
Le prestigieux magazine grec NOMAS vient d’éditer un portfolio de 12 pages sur Hakanai Sonzai.
Retrouvez également dans ce numéro spécial Japon dont j’ai fait la couverture une grandes interview autour de mon projet japonais.
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Portfolio dans RSF – 100 photos pour la liberté de la Presse – Regards sur le Japon
Publié le 4 juin 2024 | pas de réaction
Je ne peux pas vous dire à quel point je suis fier de participer au Numéro 76 – Regards sur le Japon de cette légendaire revue de Reporters sans frontières à l’occasion des Rencontres d’Arles.
Mes photographies sont présentées aux côtés des légendes, Werner Bischof, Nicolas Bouvier, Henri Cartier-Bresson, Ken Domon, Masahisa Fukase et Daido Moriyama. Et des immenses photographes Françoise Huguier, Charles Fréger, Ishiuchi Miyako, Toshio Shibata et Gueorgui Pinkhassov.
Vous retrouverez également un très bel avant-propos de la grande écrivaine Amélie Nothomb et un texte passionnant de Emil Pacha Valencia.
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Portfolio de 36 pages dans la revue EPIC
Publié le 21 mai 2024 | pas de réaction
Retrouvez un magnifique portfolio de 36 pages sur mon projet Hakanai Sonzai dans le N°14 de la revue EPIC. Une magnifique revue photographique indépendante qui laisse sa pleine expression aux artistes.
Retrouvez dans ce numéro également les superbes projets de Guillaume Blot, Eugénie Baccot, Cyril Abad et Cloé Harent.
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Grand entretien dans la magnifique revue PORTFOLIO
Publié le 8 mai 2024 | pas de réaction
Retrouvez mon grand entretien avec la revue Portfolio dans le N°2 de cette magnifique revue.
Retrouvez également des entretiens avec le créateur de Albator, Rintarō, mais aussi le chef étoilé Thierry Marx, l’illustrateur Nicolas de Crécy ou encore la directrice du Musée Guimet, Yannick Lintz.
Tous à vos kiosques 😉
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Hakanai Sonzai s’envole à Taïwan et en Chine!
Publié le 23 février 2024 | pas de réaction
Merci au magazine Flat43 pour super interview autour de mon projet Hakanai Sonzai qui m’a permis de le présenter pour la première fois aux habitants de Taïwan et aux Chinois!
Tout l’article à lire ici : https://theflat43.com/story/240-pierre-elie
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Hakanai Sonzai dans l’émission Culture Box sur France 4
Publié le 1 février 2024 | pas de réaction
La journaliste Noëmie Roussel a consacré une super chronique à mon nouveau livre Hakanai Sonzai publié aux éditions Atelier EXB dans l’émission Culture Box du 31/01/24 sur France 4.
A retrouver ICI à partir de la 9’25 »
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47 262 MERCIS!!!!!!
Publié le 31 janvier 2024 | pas de réaction
🙏 47 262 MERCIS 🙏
📸 Merci d’être venus si nombreux voir mon exposition Portrait éphémère du Japon au @museeguimet 🇯🇵
🏆 Nous avons battu le record historique du nombre d’entrées pour une exposition de photographies au Musée Guimet. 🏆
💫 Ce fut une aventure fantastique qui prend fin d’une manière magistrale après 5 ans de travail 💫
MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI
Maintenant, cap vers Israël 🇮🇱
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Bonne année! / Akemashite omedetō ! / Happy new year ! / ¡Feliz año nuevo!
Publié le 9 janvier 2024 | pas de réaction
Bonne année!
Akemashite omedetō !
Happy new year !
¡Feliz año nuevo!
Je suis heureux de vous souhaiter une merveilleuse année 2024, pleine de belles rencontres, de beaux projets et de toujours autant de passion et de découverte!
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